|
- 2004
Le taux d’actualisation contre le principe de précaution?DOI: https://doi.org/10.7202/010753ar Abstract: L’utilisation du calcul économique sur le très long terme fait l’objet de critiques qui peuvent aller jusqu’à un rejet pur et simple, en particulier en raison de la technique de l’actualisation qui, en écrasant le poids du long terme, viendrait en contradiction avec le principe de précaution. Nous expliquons ici, sur la base de l’expérience des débats autour du changement climatique, en quoi, appliquée en toute rigueur, l’actualisation est au contraire un point de passage obligé pour clarifier les enjeux de la décision. Nous montrons en particulier que, dans un cadre de décision séquentielle avec acquisition d’information, le choix, qui restera toujours controversé, du coefficient de préférence pure pour le présent, importe moins que les hypothèses sur la croissance, sur la productivité du capital, sur les préférences des agents et sur leurs ??croyances?? vis-à-vis des dommages climatiques. Nous concluons sur le fait que le taux de préférence pure pour le présent ne saurait résumer à lui seul les questions de solidarité avec les générations futures. Il convient aussi d’examiner la nature de ce que nous léguons aux générations futures, en particulier les stocks de capital physique et de connaissance qui déterminent leurs capacités d’adaptation à de futures informations
|