%0 Journal Article %T Le taux d¡¯actualisation contre le principe de pr¨¦caution? %A Hourcade %A Jean-Charles %A Lecocq %A Franck %J - %D 2004 %R https://doi.org/10.7202/010753ar %X L¡¯utilisation du calcul ¨¦conomique sur le tr¨¨s long terme fait l¡¯objet de critiques qui peuvent aller jusqu¡¯¨¤ un rejet pur et simple, en particulier en raison de la technique de l¡¯actualisation qui, en ¨¦crasant le poids du long terme, viendrait en contradiction avec le principe de pr¨¦caution. Nous expliquons ici, sur la base de l¡¯exp¨¦rience des d¨¦bats autour du changement climatique, en quoi, appliqu¨¦e en toute rigueur, l¡¯actualisation est au contraire un point de passage oblig¨¦ pour clarifier les enjeux de la d¨¦cision. Nous montrons en particulier que, dans un cadre de d¨¦cision s¨¦quentielle avec acquisition d¡¯information, le choix, qui restera toujours controvers¨¦, du coefficient de pr¨¦f¨¦rence pure pour le pr¨¦sent, importe moins que les hypoth¨¨ses sur la croissance, sur la productivit¨¦ du capital, sur les pr¨¦f¨¦rences des agents et sur leurs £¿£¿croyances£¿£¿ vis-¨¤-vis des dommages climatiques. Nous concluons sur le fait que le taux de pr¨¦f¨¦rence pure pour le pr¨¦sent ne saurait r¨¦sumer ¨¤ lui seul les questions de solidarit¨¦ avec les g¨¦n¨¦rations futures. Il convient aussi d¡¯examiner la nature de ce que nous l¨¦guons aux g¨¦n¨¦rations futures, en particulier les stocks de capital physique et de connaissance qui d¨¦terminent leurs capacit¨¦s d¡¯adaptation ¨¤ de futures informations %U https://www.erudit.org/en/journals/ae/2004-v80-n1-ae877/010753ar/