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- 2006
L’incroyable machine d’authenticitéDOI: https://doi.org/10.7202/014113ar Abstract: En 1971 la République Démocratique du Congo (l’ancien Congo belge) est devenue le Za?re et le concept d’authenticité a été mis au centre d’un projet nationaliste qui utilisait le passé pour se projeter dans l’avenir. En même temps que le gouvernement Mobutu se for?ait à créer une image et une identité nationale unifiée (za?roise), il insistait sur l’existence de plus de 350 groupes ethniques qui composaient la mosa?que du paysage national. La gestion de cette diversité reposait en grande partie sur une stratégie de mise en public des chants et danses traditionnels des principaux groupements ethniques et linguistiques du pays?: l’animation politique et culturelle. Inspirée par la pensée de la négritude mais aussi par les spectacles patriotiques que Mobutu avait observés lors d’une visite officielle en Corée du Nord et en Chine, l’animation politique et culturelle dominait non seulement la sphère publique, mais aussi l’imaginaire politique du pays. L’imposition de ce phénomène dans tous les aspects de la vie publique (écoles, entreprises privées, entreprises d’état, télévision et radio, associations de quartier) a permis à Mobutu de consolider son autorité en tant que ??Président-Fondateur?? et ??Père de la Révolution??, mais il cela a eu aussi pour effet de transformer la fa?on dont la notion de la culture est vécue et comprise
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