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- 2019
Perspectives d’acteurs sur le bien commun éducatifDOI: https://doi.org/10.7202/1067020ar Abstract: Définir un objectif commun d’éducation du point de vue d’un état n’appara?t pas comme une tache insurmontable dans la mesure où les énoncés restent larges et approximatifs. Pourtant, la diachronie indonésienne révèle — au fil de la succession des classes sociales dominantes — qu’à la suite de trois générations seulement, les définitions du bien commun de l’éducation ont été fortement modifiées. Sur cette base, les résultats de l’enquête de terrain présentés ici donnent la parole aux lycéens, mais aussi aux autres acteurs locaux. Il en ressort l’expression d’un certain malaise social vis-à-vis du devenir du service public de l’éducation. Le parcours du lycéen se présente en effet bien plus en termes de stratégie qu’en termes d’apprentissage à proprement parler. Les politiques gouvernementales tentent d’imposer un système individualisant dans un contexte nettement dominé par la cohésion collective, conférant de fait un caractère contradictoire aux injonctions données aux élèves, suivant les différents systèmes de valeurs auxquels ils sont amenés à se référer. Le processus de compétitivité réciproque dans lequel se trouvent impliqués ces systèmes empêche finalement l’état de pouvoir définir une orientation consensuelle de l’intérêt général du bien commun de l’éducation
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