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C’est alors que le Corsaire Sanglot… . Le stéréotype romanesque dans les romans surréalistes des années vingtDOI: 10.4000/narratologie.1199 Keywords: narration , roman , Soupault Philippe , Desnos Robert , Aragon Louis , populaire , romanesque , surréalisme , stéréotype , suspense , Crevel René Abstract: L’utilisation du stéréotype romanesque par les surréalistes dans les années vingt permet d’écrire des romans surréalistes évitant les ornières du roman réaliste dénoncées par André Breton : les grosses ficelles du roman populaire fonctionnent comme un secret de l’art magique surréaliste en nouant la narration et en évitant l’écueil de la psychologie. Mais à cet usage narratologique et critique se combine une jouissance de la lecture et de l’écriture romanesques qui apparie le stéréotype au fantasme érotique. En jouant, de surcro t, des invraisemblances romanesques, les surréalistes battent en brèche l’attitude réaliste face au monde et nourrissent le sens du merveilleux nécessaire à l’émergence du surréel. L’emploi ludique du stéréotype s’accompagne ainsi de l’exploitation de ses ressources passionnantes. The use of novelistic stereotypes by surrealists during the 1920s permitted the composition of literary works while avoiding the problem of the realistic novel genre that André Breton denounced ; the obvious tricks of the popular novel work as “a secret of surrealist art” by structuring narration and avoiding the trap of psychology. However, this narratological and critical use is combined with the pleasure of novel reading and writing that links stereotypes to erotic fantasies. By playing, moreover, on novelistic improbabilities, surrealists demolish the realistic attitude towards the world and nourish the sense of fantasy that is necessary to the emergence of the surreal. Along with a playful use of stereotypes, surrealists fully exploit their fascinating possibilities.
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