|
Quand le film raconte l’image. Variations cinématographiques autour de La Cène de Léonard de VinciKeywords: cinéma , Passion , linéaire , tabulaire , iconographie , tableau , plan , Cène , Léonard de Vinci , peinture , Christ Abstract: Partant de l’hypothèse qu’au cinéma, un plan travaillé à la manière d’un tableau engage, non pas un arrêt du récit, mais un enrichissement de la logique narrative linéaire du film par une sémiotique tabulaire et des jeux de références intermédiales, cet article analyse le cas exemplaire et récurrent des plans qui reconstituent en tableau vivant La Cène de Léonard de Vinci. Christus (Giulio Antamoro, 1914-1916), Ben Hur, a tale of the Christ (Fred Niblo, 1925) ou Quo Vadis (Mervyn LeRoy, 1951) y sont explorés, ainsi que d’autres productions qui replacent la composition du Cenacolo à la fois en une phase et une stase dramatique et esthétique du récit christique. Des films tels que Viridiana (Luis Bu uel, 1961) sont aussi évoqués, qui font appara tre la composition comme une pause allégorique d’un récit contemporain, enrichi sur un plan énonciatif, symbolique et iconographique. Based on the hypothesis that in the cinema, a shot worked in the style of a picture doesn’t “stop” the storyline but expands the linear narrative with tabular semiotics and artistic references, this article analyzes the exemplary and recurring case of the shots which reconstitute Leonardo da Vinci’s Last Supper as a “living picture”. Christus (Giulio Antamoro, 1914-1916), Ben Hur, a tale of the Christ (Fred Niblo, 1925), Quo Vadis (Mervyn LeRoy, 1951) and other movies are investigated, that replace the famous Cenacolo as both a phase and a stasis of the Christlike narrative. Films like Viridiana (Luis Bu uel, 1961) are mentioned too, where da Vinci’s composition occurs like an allegorical extension of a contemporary story, enriched both symbolically and iconographically.
|