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Cahiers Balkaniques 2012
Barbare et infidèle Barbarians and infidels: the image of the Turks in Russia during the war of 1876-1878Keywords: εθνικισμ , Οθωμανικ Αυτοκρατορ α , Ρωσ α , History , Literature , Politics , propaganda , violence , public opinion , Makovskij Konstantin , Russia , russian press , nationalisme , propagande nationaliste , presse russe , Makovskij Konstantin , violence , opinion publique , Russie , Empire ottoman , dix-neuvième siècle , Histoire , Littérature , Sciences politiques , Bachi-bouzouk , Bogatyr , Byline , Отоманската импери а , Osmanl mparatorlu u , Rusya Abstract: La compréhension de la mobilisation patriotique des Russes en faveur de la libération des Slaves du Sud au cours de la crise balkanique et de la guerre russo-turque de 1876-1878 nécessite la prise en compte des récits de cruautés relayés par la presse et par d’autres vecteurs d’information qui aboutissent à la cristallisation d’une représentation de l’ennemi à la fois barbare et infidèle. Pendant plus de deux ans, la population russe est soumise à une véritable surenchère d'images et de récits qui ont la violence pour thème majeur. La dénonciation des atrocités débouche sur la justification d’un conflit de nature essentiellement religieux et justifié par des conceptions antagonistes du monde. La construction de l’image de l’ennemi associe des thèmes traditionnels et modernes et s’appuie sur un système de représentations déjà solidement enracinés. The author argues that the patriotic mobilization of the Russians in favor of their Slavic brethrens during the Balkan crisis and the Russian-Turkish war of 1876-1878 was to a large extent based on various stories of atrocities committed by the Turks against the Slavs propagated by the press and other medias. For over two years, the Russians were exposed to an avalanche of images and stories with gruesome violence as their main theme. The Turks were represented as “barbarians” and “uncivilized” on the one hand, and as “enemies of Christianity” on the other. The denunciation of atrocities led to the justification of an essentially religious conflict based on mutually exclusive world-views. The image of the enemy thus created associates both traditional and modern themes, and is based on the bedrock of shared representations.
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