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ISSN: 2333-9721
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Le continent noir du désir masculin : Colet et Flaubert, encore

Keywords: Flaubert Gustave , writting , Colet Louise , correspondence , desire , love , sexuality , fetishism , death , Flaubert Gustave , écriture , Colet Louise , correspondance , désir , amour , mort , sexualité , fétichisme

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Abstract:

Il y a peu d’échanges de lettres qui surprennent le lecteur aussi douloureusement que celui entre Louise Colet et Gustave Flaubert. Rarement, l’espoir qui sommeille au fond de tout lecteur d’une histoire d’amour heureux fut à ce point frustré.Les études de Freud – un des plus grands sceptiques en matière d’amour – sur la vie sexuelle éclairent les vicissitudes du désir amoureux masculin. Les Lettres de Flaubert à Colet sont la mise en scène dramatique d’un désir qui suit les complications du scénario fétichiste. L’investissement de l’objet fétiche – les pantoufles, à savoir les pantoufles dans lesquelles est enfoncé un mouchoir de Colet, taché de sang, et dont Flaubert se sert pour se masturber – n’est que le sympt me le plus évident, pour ainsi dire clinique, de cette disposition fétichiste. La masturbation, liée au fétichisme du pied et de la chaussure fut, selon ses lettres, la pratique sexuelle la plus satisfaisante pour Flaubert.Inscrit dans les pantoufles est le drame de la castration, fa on enfantine d’interpréter la différence sexuelle. D’un c té, les pantoufles sont ce que l’enfant voit avant de s’apercevoir du manque du pénis maternel. Les pantoufles, fétiche on ne peut plus classique, prennent par un déplacement métonymique la place du phallus maternel, dont l’absence est constatée avec horreur. C’est ce manque qui fait que le gar on réalise la possibilité de la castration. L’objet fétiche est à la fois mémoire de et triomphe sur la castration. Le fétiche de Flaubert porte les marques de la castration : les taches de sang. Elles sont en même temps témoignage de et écran devant la blessure. Rien n’excite Flaubert tant que ces pantoufles, qui sont à la fois déni (Verleugnung) et constat de la castration : le fétichiste, écrit Freud, ne fait pas qu’adorer le fétiche. Souvent la castration est inscrite dans l'objet.Son incapacité d’aimer est formulée par Flaubert d’un c té comme pratique hygiénique ultra-machiste de la baisade ou de la foutrerie et de l’autre c té dans un discours ascétique, voire monacal, d’une vie pour l’Art ou, mieux, d’un Art qui exige une mort à la vie. Ces discours ne sont pourtant qu’écran devant un drame déchirant, qu’il ne veut revivre à aucun prix. Car cela voudrait dire d’être tiraillé encore entre la castration et la perte de l’objet amoureux, conflit qu’il croit avoir résolu une fois pour toute dans ce que l’on appelle traditionnellement sa crise : Flaubert est déjà chatré et mort.C’est dans l’Art qu’il peut à la fois rejouer – et abandonner – ce qu’il ne pouvait préserver dans la vie qu’au prix de l’amour

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