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Traduire Flaubert : Madame Bovary en version roumaineAbstract: Cette communication est le résultat d'une analyse traductionnelle visant à réévaluer une version roumaine de Madame Bovary des années soixante-dix (Doamna Bovary traduit par Demostene Botez) à travers le travail concret sur le texte avec les étudiants d'un mastère. De multiples anomalies ayant été ainsi décelées, j'ai été amenée à retraduire ce grand classique. Il m'a semblé profitable à la recherche flaubertienne d'exposer les difficultés et leurs résolutions, d'ordre purement linguistique ou civilisationnel, que l'on se place sur le plan de la lecture (compréhension) du texte ou sur celui du rendu dans la langue d'arrivée. Le choix des points litigieux ne se limite pas au simple discours mais touche aussi à la problématique des noms propres (peut-on les traduire ? faut-il avoir recours aux fameuses notes de traducteur ?) et, en conséquence logique, à celle du titre. Les exemples concrets viennent étayer une pratique traduisante et la mettre en relation avec la critique, l'histoire littéraire et la création flaubertienne dans son ensemble. I intend to address in this paper the concrete problems I encountered when translating into Romanian FLAUBERT’s major work, Madame Bovary. First of all, its nature of retranslation has to be specified, since an existing version, published in the 1970s by a Romanian poet (Demostene Botez), was in fact in circulation when I started working on the original text. This previous translation was probably the result of a collective operation, as the split rhythm suggests at several points. In the meantime, other publishers saw fit to print additional versions in great haste. However, a mere examination of the problematic passages is sufficient enough to realize that the authors of the new versions only limited themselves to take up the first one. They improved the text here and there, “updated” some expressions, while keeping the glaring errors of Botez’s version.
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