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Liberty vindicated against slavery (1646). Un écrit de prison contre la prison attribué à John LilburneDOI: 10.4000/dossiersgrihl.4884 Keywords: politics , Lilburne (John) , Walwyn (Richard) , Overton (Richard) , Coke (Edward) , Levellers , penal prison , special courts , imprisonment for debt , Magna Carta , Common Law , law , liberty , freedom , citizenship , politique , Lilburne (John) , Walwyn (Richard) , Overton (Richard) , Coke (Edward) , Levellers , prison pénale , prison pour dettes , juridictions d’exception , Magna Carta , Common Law , droit , liberté , citoyenneté Abstract: à travers l’étude contextuelle de l’un des pamphlets de John Lilburne, Liberty vindicated, le leader sans doute le plus charismatique de ceux que l’on a appelé les Levellers, nous nous intéressons à ce que l’on peut appeler l’invention de l’écrit de prison proprement politique. Le prisonnier n’y dénonce pas seulement l’iniquité de sa propre incarcération, mais met en accusation le système judiciaire et politique qui l’a conduit derrière les barreaux pour son activisme politique. Cette dénonciation s’appuie essentiellement sur le socle juridique qui protège les citoyens libres , tel qu’il est possible de le dégager de la Magna Carta et de la longue jurisprudence de la Common Law. Cette base strictement légale permet à Lilburne de dénoncer toute forme de détention arbitraire ou abusive (tribunaux d’exception, prison pour dettes, etc.), mais aussi les conditions de détention auxquelles sont soumis les prisonniers. Elle lui permet enfin de pousser jusqu’à remettre en cause la prison pénale elle-même et même, au nom du droit fondamental des citoyens à la liberté, toute forme d’incarcération prolongée, c’est-à-dire, foncièrement, l’institution carcérale elle-même. Through the contextual study of one of the pamphlets, Liberty vindicated, due to John Lilburne, the most charismatic leader of the so-called Levellers, we are interested in what we may call the invention of the prison’s political writing. The prisoner not only denounces the iniquity of his own imprisonment, but the juridical and political system that led him in jail for his political activism. This denunciation is based primarily on the legal basis which protects “free” citizens, which one can drawn from the Magna Carta and the common law jurisprudence. This strictly legal basis allows Lilburne to denounce all forms of arbitrary and abusive detention (special courts, imprisonment for debt, etc.), but also the bad conditions of detention of the prisoners. Finally he comes to the point to challenge the penal prison itself, and even, on behalf of citizens' fundamental right to freedom, any form of prolonged imprisonment, that is, fundamentally, the institution of imprisonment itself.
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