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Adaptation au capitalisme international et flexibilisation du marché du travail : la nouvelle loi sur les relations de travail (Loi 4857) en Turquie Adapting to international capitalism and Increasing flexibility of the labour market : the new law on labour relationships in Turkey.DOI: 10.4000/remmm.2727 Abstract: La nouvelle loi sur les relations de travail participe à un large mouvement de redéfinition des modalités de gestion des relations sociales en Turquie. Le contexte de l'adoption de la nouvelle loi est révélateur de ce point de vue. La genèse de la loi sur les relations de travail a été placée sous le signe du “dialogue social”, une notion qui a fait l'objet d'une réappropriation par les institutions et les acteurs sociaux turcs. En outre, cette loi s'inscrit dans le cadre de la redéfinition du r le de l'état qui appara t désormais être un appareil de gestion publique sensible aux exigences du “marché” ainsi que le garant de normes sociales minimales. Enfin, les dispositions de cette loi ont pour objectif affiché d'assurer la flexibilisation de la législation du travail et de légaliser les pratiques de l'économie informelle. Ces transformations assignent aux syndicats le r le de négociateur institutionnalisé devant de plus en plus renoncer à l'arme de la mobilisation collective. The new law on industrial relations in Turkey is part of a larger movement intended to redefine the forms of social relations management. From this point of view, the context in which the law was adopted is revealing. The genesis of the law was placed under the sign of the “social dialogue”, a concept which Turkish institutions and social actors appropriated. Moreover, this law is part of the process of redefinition of the role of the State, which has become a public management device sensitive to “market” constraints, as well as the guarantor of minimal social norms. Finally, the law’s clear objective is to increase the flexibility of labour regulations and legalise informal economic practices. Through these transformations, workers’ unions become institutionalised negotiators and tend to give up their weapon of collective mobilisation.
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