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Introduction : Avant-gardes et élites : agents de reproduction ou de transformation de la société ?Abstract: Faut-il concevoir les élites sociales comme des agents de transformation de la société ou bien comme des éléments de reconfiguration ? Faut-il supposer que les élites sociales sont des agents de subversion de la subversion ? Et si oui, d'où vient ce pouvoir métasubversif ? Est-il affaire de capital social ? est-il lié à la disposition d'un réseau de relations qui permet de relayer ses propres aspirations ? Renvoie-t-il à une compétence sociale ? à une capacité à sentir les règles du jeu, et de s'en jouer ? Symétriquement, quelle est la relation que les avant-gardes (politiques, culturelles, artistiques, etc.) entretiennent avec les élites sociales ? Cette relation se nourrit-elle d'une fascination implicite devant les attributs de ce qui fait le rang , dans un culte de l'aristocratique ? Est-elle effectivement subversive ou cherche-t-elle à se ménager une place ? Les avant-gardes d’aujourd’hui sont-elles destinées à devenir les élites de demain ou ne sont-elles que les instruments de ceux qui se servent des mouvements sociaux pour conserver leurs privilèges ? Comment parler d’avant-garde dans un contexte qui impose une révolution constante , a priori défavorable à toute consolidation des statuts sociaux ? Ce numéro 3 d'Articulo.ch tente de répondre à quelques unes de ces questions, et donc d'approcher le rapport des élites et des avant-gardes, dans deux champs particuliers : celui des pratiques culturelles, celui des pratiques spatiales.
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