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Poiesis & Praxis 2005
Rethinking the science-policy nexus: from knowledge utilization and science technology studies to types of boundary arrangementsDOI: 10.1007/s10202-005-0074-0 Abstract: La relation entre le jugement politique et l’expertise à fondement scientifique est problématique. Dans les médias, trois clichés se disputent la première place. Même si les apparences indiquent le contraire, le langage du monde politique montre que ce dernier tient les rênes et que les experts doivent répondre à l’appel. Le message diffusé par les scientifiques consiste à dire qu’ils sont des érudits certes sans pouvoir mais ingénieux, qui se contentent de dire la vérité aux puissants . Mais ceci laisse assez de place à une interprétation plus cynique, suivant laquelle les conseillers scientifiques poursuivent leurs propres intérêts, à moins que d’autres intérêts ne les rémunèrent mieux; et les hommes politiques ne leur demandent leur avis que pour étayer et légitimer les décisions politiques qu’ils ont déjà prises. La politique et la science perdent de leur crédibilité à mesure que cette vision cynique gagne du terrain. Si nous pensons que ces trois clichés cachent une réalité plus complexe, il nous faudra chercher d’autres modèles, meilleurs si possible, pour la connexion entre science et politique. Tel est exactement l’objectif de cet article. Il affirme qu’une transgression mutuelle des filières d’utilisation du savoir dans la recherche en sciences politiques et l’étude de la science, de la technologie et de la socièté nous fournira un tableau plus complexe des rapports en présence sur les lignes de démarcation entre science et politique. Il présente huit modèles sur la base des distinctions bien connues d’Habermas et de l’approche historico-institutionnelle de Wittrock sur la construction d’un espace de propriété. Nous devrions rechercher les conditions dans lesquelles certains de ces modèles peuvent se targuer d’être très vraisemblables. Ceci nous permettrait de repenser le r le de l’expertise scientifique dans la production politique et de créer un modèle capable de guider les experts et les politiques (et peut-être aussi d’autres intéressés) dans leur travail quotidien aux frontières de ces deux domaines.
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