Doctors as fiduciaries: do medical professionals have the right not to treat?

Dans la première partie de cette article, l’auteur discute de l’origine et des obligations de l’ordre des médecins, et soutient que le devoir de loyauté dans la relation patient-professionnel (RPP) est l’obligation centrale des professionnels de la médecine. Ce devoir de loyauté comprend la recherche du meilleur intérêt du patient, même aux dépens des intérêts du médecin, et le refus de traiter un patient à risque infecté par le SARS constitue une rupture de ce devoir de loyauté, puisque le professionnel de la santé se trouve dans une situation de conflit d’intérêts et place ses propres intérêts en matière de santé avant ceux du patient. L’auteur attribue cette défaillance au fait que le respect des codes d’éthique professionnelle ne peut être légalement imposé. Une telle défaillance au niveau micro-éthique porte préjudice à l’intégrité de la profession au niveau macro-éthique. L’auteur soutient que l’autonomie professionnelle doit être subordonnée à la loyauté professionnelle dans la profession médicale si celle-ci veut survivre en tant qu’institution sociale. Dans la deuxième partie de l’article, l’auteur montre que la RPP possède la plupart des caractéristiques majeures de la relation fiduciaire, et analyse quelques grands cas juridiques passés devant des juridictions de droit civil, pour illustrer l’importance croissante de la législation fiduciaire dans la sanction de litiges entre patients et médecins. Il en appelle aux tribunaux et aux législateurs pour appliquer des principes fiduciaires plus sévères à la profession médicale, afin que soit renforcée la valeur du devoir de loyauté professionnelle et que le but de la médecine soit rempli dans l’intérêt des membres de la communauté qui a précisément placé la profession médicale au sommet de sa hiérarchie.