Tissage sans tissu. Le regard vers l’Ouest des artistes en Bulgarie à la fin des années 1960 et au début des année 1970

La plus grande partie des expositions de visite pendant les années 1960 en Bulgarie était des arts dénommés “appliqués”. Des exemples d’expositions à Sofia sont: Textile artistique polonais (1961), Tapisserie fran？aise (1962), Art appliqué hongrois (1963), Art décoratif roumain (1964) et quelques expositions individuelles et collectives. En plus des documents sur les expositions de visite, le magazine “Izkustvo” (Art) a publié également des articles sur les forums artistiques du textile et de la céramique ailleurs, sur les activités du Centre international de la tapisserie à Lausanne (1965), etc. Dans un texte sur la tapisserie polonaise au Festival de Varsovie (1966), Georgi Bakardjiev a écrit que la frontière entre les beaux-arts et les arts appliqués s’est éteinte. Parmi les noms mentionnés figure la célèbre artiste visuelle Magdalena Abakanowicz. Les pratiques textiles contemporains dans les années 1960 ont engagé les spectateurs dans une nouvelle perception du tissage en dehors des usages traditionnels des tissus. Le premier artiste bulgare, qui a participé à la fin des années 1960 au plus prestigieux forum international des textiles – La Biennale de Lausanne, était Dimo Balev. En tant que professeur à l’Académie des arts à Sofia, il a réussi de créer un milieu artistique, orienté vers de nouvelles pratiques. Depuis le début des années 1970, Marin Varbanov – un autre artiste de Bulgarie, et Song Varbanova ont participé, en tant que couple artistique, à la Biennale de Lausanne. La sphère des soi-disant “arts appliqués” a était considérée comme relativement neutre en tant qu’idéologie de la forme et du style, de sorte que les pratiques artistiques en Bulgarie se développaient dans des conditions relativement plus libérales