|
Tolérer ce que l’on ne peut accepter. Blasphème et athéisme dans la pratique judiciaire de l'Inquisition romaine au xviie siècleDOI: 10.4000/dossiersgrihl.5045 Keywords: atheism , inquisition , unbelief , blasphemy , Republic of Venice , athéisme , inquisition , blasphème , République de Venise , mécréance , bestemmia , Repubblica di Venezia , inquisizione , miscredenza , ateismo Abstract: L’article s’attache au r le social et au débat religieux autour du problème du blasphème dans le contexte de la République de Venise au début de l’époque moderne. Il met en lumière quels étaient les présupposés doctrinaux pour sa condamnation de la part des ecclésiastiques, les revendications de juridiction de la part de l’état et surtout il cherche à enquêter sur les liens entre les actes blasphématoires et les positions irréligieuses ou athées à la lumière de la documentation inquisitoriale. Le blasphème appara t de ce point de vue aussi bien comme une manifestation de rébellion doctrinale que comme un acte social toléré et commun. This contribution deals with the social role of blasphemy and the religious debate on it in the early modern Republic of Venice. It sheds light on what was the theological background for ecclesiastical condemnation and which were the State’s claims for jurisdiction. Above all, on the basis of Inquisition documents, it investigates the connection between acts of blasphemy and irreligious or atheist tenets. From this point of view, blasphemy appears both as a manifestation of doctrinal rebellion and as a common and tolerated social practice. Il paper affronta il ruolo sociale e il dibattito religioso intorno al problema della bestemmia nel contesto della Repubblica di Venezia della prima Età moderna. Mette in luce quali fossero i presupposti dottrinari per la condanna da parte ecclesiastica, le rivendicazioni di giurisdizione da parte dello Stato e soprattutto cerca di indagare i legami fra atti blasfemi e posizioni irreligiose o atee alla luce della documentazione inquisitoriale. La bestemmia appare da questo punto di vista tanto come manifestazione di ribellione dottrinale quanto come atto sociale tollerato e comune.
|