La mise en spectacle de la mort dans deux pièces du théatre espagnol du Siècle d’Or

Dans Fuente Ovejuna (1613) de Lope de Vega et La serrana de la Vera (1613) de Luis Vélez de Guevara, la mort est spectacle. Cette mise en spectacle de la mort, qui doit être replacée dans le contexte d’une esthétique macabre caractéristique de la période baroque, s’articule sur de multiples réseaux de sens dont nous tentons de dégager quelques lignes directrices. Une lecture attentive de la fa on dont la mort et le cadavre sont mis en scène permet de comprendre que pour l’imaginaire de l’époque, cette mise en spectacle de la mort est surtout mise en spectacle de la vie. La mort, effroyable mais bienfaisante, est une mort génératrice de vie. En Fuente Ovejuna (1613), de Lope de Vega, y en La Serrana de la Vera (1613), de Luis Vélez de Guevara, la muerte es un espectáculo. Esta representación de la muerte, que debe ser situada en el contexto de una estética macabra propia al barroco, adquiere múltiples significados que trataremos de determinar y poner en relieve. Una lectura atenta de la manera cómo la muerte y el cadáver son expuestos, nos permite deducir que para el imaginario de la época esta representación de la muerte es más que nada una representación de la vida. La muerte, espantosa pero benéfica, es una muerte generadora de vida.