Substance Without Form: The Impact of Anonymity on Equality-Seeking Groups

This article examines the constructs of “identity” and “anonymity”’ within the context of equality litigation under section 15 of the Canadian Charter of Rights and Freedoms. It begins with some discussion around the process for granting a litigation party’s request for anonymity in civil suits. It considers the rationale for preferring that a party identify herself and argues the different considerations should apply in Charter litigation, especially under section 15. The article then examines three equality decisions: Law v. Canada (Minister of Employment and Immigration), Gosselin v. Quebec (Attorney General) and Falkiner v. Ontario (Ministry of Community and Social Services). It considers the complicated tension between the identification and anonymisation of claimants that is embedded in current equality analysis. The article concludes by arguing that if judges want to promote equality values in constitutional litigation, much more attention must be paid to the unique identifying features of equality claimants. *************** Cet article examine les interprétations des termes identité et anonymat dans le contexte du contentieux mettant en cause la protection de l’égalité prévue à l’article 15 de la Charte canadienne des droit et libertés. L’article commente d’abord la procédure suivie afin de déterminer s’il y a lieu d’accueillir la demande d’anonymat d’une partie à un litige dans une action civile. Après un examen des justifications pour lesquelles on préfère qu’une partie s’identifie, l’auteure formule la thèse que des considérations différentes devraient entrer en jeu dans les affaires soulevant la Charte, en particulier l’article 15. L’article passe ensuite en revue trois décisions en matière d’égalité : Law c. Canada (Ministre de l’Emploi et de l’Immigration), Gosselin c. Québec (Procureur général) et Falkiner c. Ontario (Ministère des Services sociaux et communautaires). Il sonde les tensions complexes qui surgissent en matière de l’identification et de la préservation de l’anonymat des parties demanderesses dans le contexte actuel de l’analyse de l’égalité. L’article conclut que si les juges veulent promouvoir les valeurs d’égalité dans le litige constitutionnel, il leur faudra prêter davantage attention aux identificateurs uniques des parties revendiquant l’égalité.