Un avenir ouvert pour une sociologie revisitée

Si l’on peut louer le souci de réflexivité qui anime la sociologie, il convient toutefois de dépasser ce stade du questionnement pour arriver à développer une sociologie moins inquiète d’elle-même. Les raisons de ce malaise sont diverses. Outre l’absence d’accord sur un socle élémentaire de compétences exigibles (Fran ois Dubet et Alain Caillé), la spécificité de son champ et de ses apports, comparée, par exemple, à l’histoire ou à la géographie, serait aussi une exigence importante, dont la rencontre la rendrait moins fragile. La question des méthodes qu’elle emploie mériterait également l’attention car celles-ci peuvent pécher par leurs faiblesses mais aussi parfois par leurs excès. L’objet même que se donne la sociologie appelle lui aussi une réflexion : la sociologie n’est pas du travail social frotté de science. Pourquoi dès lors privilégier l’étude des problèmes sociaux au sens courant du terme et ne pas s’intéresser aussi aux populations sans problème ou tout au moins se considérant comme telles ? Comme en médecine, les personnes saines aident à comprendre les maladies. à une époque où les changements se multiplient dans tous les domaines, la sociologie doit s’atteler à peaufiner sa conceptualisation et à repenser ses paradigmes, pour assumer pleinement son r le social. An Open Future for a Revisited SociologyIf we can praise the concern for reflexivity that drives sociology, it should however go beyond the stage of questioning in order to develop a sociology that is less worried about itself. The reasons for this discomfort are various. Besides the lack of agreement on the basis of elementary required skills (Fran ois Dubet et Alain Caillé), the specificity of its field and its contributions, compared for example to history or geography, should also be an important requirement whose meeting would make it less fragile. The question of its methods also deserves attention because they express in the same time weaknesses and excesses. The object that sociology gives itself also calls for reflection: sociology is not social work rubbed with science. Why then focus on the study of social problems in the traditional sense and not be interested in populations without problems or at least considering themselves as such? As in medicine, healthy people help understand diseases. At a time when changes are increasing in all fields, sociology must strive to refine its conceptualization and rethink its paradigms in order to fully carry out its social role. La vía para reconsiderar la sociologíaSi podemos alabar la preocupación por la reflexión q