%0 Journal Article %T La fabrique des restes %A Homola %A St¨¦phanie %J - %D 2018 %R https://doi.org/10.7202/1052636ar %X Les arts mantiques chinois sont fond¨¦s sur le postulat d¡¯une dynamique cosmique cyclique dont la r¨¦gularit¨¦ rendrait les ¨¦v¨¨nements futurs pr¨¦dictibles. Cependant, du fait de la multiplicit¨¦ des param¨¨tres qui entrent en jeu dans cette dynamique, son d¨¦chiffrement est particuli¨¨rement complexe et n¨¦cessite des techniques ¨¦labor¨¦es de £¿£¿calcul£¿£¿ du destin. Ce travail se concentre, en particulier, sur des op¨¦rations de d¨¦compte visant ¨¤ produire des restes dans plusieurs pratiques divinatoires sp¨¦cialis¨¦es et communes observ¨¦es aujourd¡¯hui dans le monde chinois. Ce processus op¨¦ratoire est mis en relation avec des proc¨¦dures divinatoires similaires dans d¡¯autres contextes culturels ainsi qu¡¯avec d¡¯autres activit¨¦s telles que le jeu. Cet article interroge la tension entre la complexit¨¦ des techniques divinatoires (qui visent ¨¤ inclure le maximum de param¨¨tres pour rendre compte d¡¯une situation de la mani¨¨re la plus juste possible) et la n¨¦cessaire simplicit¨¦ que requiert l¡¯application de ces techniques dans des contextes d¡¯action et de prise de d¨¦cision. Il met ainsi en ¨¦vidence ¨¤ quel point les artefacts divinatoires et les sch¨¨mes de pens¨¦e qui leur sont associ¨¦s fonctionnent comme des outils de d¨¦chiffrement et d¡¯orientation en r¨¦duisant l¡¯insondable diversit¨¦ du cosmos ¨¤ une ¨¦chelle appr¨¦hendable par l¡¯esprit humain %U https://www.erudit.org/en/journals/as/2018-v42-n2-3-as04040/1052636ar/