%0 Journal Article %T Certifier la perte et la souffrance %A Rhani %A Zakaria %J - %D 2018 %R https://doi.org/10.7202/1045132ar %X Le processus de r¨¦conciliation politique au Maroc s¡¯inscrit dans une histoire r¨¦cente, marqu¨¦e surtout par la cr¨¦ation, en 2004, d¡¯une Instance d¡¯¨¦quit¨¦ et de r¨¦conciliation (IER) dont le r£¿le est de r¨¦parer les victimes de la violence de l¡¯¨¦tat. L¡¯indemnisation financi¨¨re globale et la r¨¦habilitation m¨¦dicale sont les deux aspects concrets de cette politique de r¨¦paration dans laquelle la certification m¨¦dicale prend une valeur ¨¦valuative importante. En plus d¡¯¨ºtre d¨¦cisive dans l¡¯estimation du pr¨¦judice et de sa compatibilit¨¦ avec la violence endur¨¦e, elle est aussi d¨¦terminante dans l¡¯¨¦valuation de la nature de la prise en charge psycho-m¨¦dicale. C¡¯est le r£¿le assign¨¦ ¨¤ cette expertise m¨¦dicale dans l¡¯approche de r¨¦paration que je souhaite interroger ici. Que dit-elle des proc¨¦dures de s¨¦lection appliqu¨¦es pour d¨¦finir les formes r¨¦parables de la perte et, partant, la notion m¨ºme de £¿£¿victime£¿£¿£¿? Que dit-elle de la notion de t¨¦moignage, de preuve et de v¨¦rit¨¦£¿? Comment ces d¨¦marches renseignent-elles, de mani¨¨re g¨¦n¨¦rale, sur les rapports ¨¤ l¡¯histoire de la violence et ¨¤ la souffrance des victimes£¿ %U https://www.erudit.org/en/journals/as/2018-v42-n1-as03619/1045132ar/