%0 Journal Article %T ¨¦pist¨¦mologie et probabilit¨¦ chez Keynes %A Muchlinski %A Elke %J - %D 2003 %R https://doi.org/10.7202/009674ar %X Cet article propose une analyse ¨¦pist¨¦mologique de la th¨¦orie des probabilit¨¦s de Keynes. Il concerne plus particuli¨¨rement le lien entre la conception keyn¨¦sienne des probabilit¨¦s et la th¨¦orie ¨¦conomique ¨¦labor¨¦e par Keynes. Nous montrerons que Keynes s¡¯oppose ¨¤ l¡¯esth¨¦tisme formel, aux lois rigides et ¨¤ la th¨¦orie orthodoxe en raison de sa pr¨¦tendue universalit¨¦ spatio-temporelle. Nous verrons que Keynes substitue aux cat¨¦gories traditionnelles, entre autres celles de rigueur et de connaissance compl¨¨te, de nouvelles cat¨¦gories comme celles d¡¯incertitude, d¡¯ignorance et d¡¯anticipation. ¨¦tant donn¨¦ que Keynes rejette d¡¯entr¨¦e de jeu les calculs du type ce ceux que l¡¯on retrouve dans les approches inspir¨¦es de Bentham, nous ferons voir que sa th¨¦orie ¨¦conomique prend en compte la fragilit¨¦ et la pr¨¦carit¨¦ de la connaissance. Nous insisterons enfin pour dire que Keynes nous para£¿t ¨¦galement d¨¦passer le constructivisme, car il rejette ouvertement le recours aux concepts vides, ¨¤ savoir ceux qui ne sont pour lui qu¡¯un squelette sans chair. Enfin, nous mettrons en ¨¦vidence que, pouss¨¦ par le besoin de se fonder sur des principes valides a priori, Keynes abandonne l¡¯empirisme classique ¨¤ son sort %U https://www.erudit.org/en/journals/ae/2003-v79-n1-2-ae817/009674ar/