%0 Journal Article %T Quand la coutume fait Loi %A Saladin d¡¯Anglure %A Bernard %J - %D 2016 %R https://doi.org/10.7202/1037515ar %X Ce texte est une chronique anecdotique et interculturelle de l¡¯implication de l¡¯auteur comme t¨¦moin-expert aupr¨¨s d¡¯instances juridiques o¨´ les Inuit d¨¦fendaient leurs droits. Elle r¨¦sulte de sa collaboration avec eux (1956-2016), comme ethnographe, anthropologue social et comme ami. Cette exp¨¦rience lui a fait comprendre que des pratiques inuit traditionnelles comme l¡¯aveu, le t¨¦moignage, l¡¯arbitrage, la nature des peines, la r¨¦paration, ou des notions comme celles de personne, de famille, d¡¯adoption, de responsabilit¨¦, n¡¯avaient pas le m¨ºme sens dans une soci¨¦t¨¦ de chasseurs-p¨ºcheurs ¨¤ tradition orale que dans une soci¨¦t¨¦ occidentale et coloniale comme le Canada avec ses textes de lois et de jurisprudence. ¨¤ l¡¯¨¨re de la mondialisation des communications et de l¡¯¨¦conomie, les cultures inuit sont soumises ¨¤ de profonds changements. La logique du tiers-inclus qui sous-tend l¡¯ancienne socio-cosmologie inuit recherchait l¡¯harmonie sociale plus que la sanction, la compl¨¦mentarit¨¦ plus que l¡¯antagonisme. Elle est peu compatible avec le droit occidental qui se veut universel avec sa logique binaire du tiers-exclus (v¨¦rit¨¦/fausset¨¦, culpabilit¨¦/innocence, incarc¨¦ration/accompagnement). Des juristes ¨¦clair¨¦s cherchent ¨¤ ¨¦tablir des ponts entre les cultures autochtones et la n£¿tre pour arriver ¨¤ un £¿£¿vivre ensemble£¿£¿ acceptable pour tous; esp¨¦rons que les rares juristes inuit, juges, avocats, ou les enseignants form¨¦s au droit les rejoindront bient£¿t nombreux dans cet effort %U https://www.erudit.org/en/journals/as/2016-v40-n2-as02669/1037515ar/