%0 Journal Article %T Pratiques juridiques et id¨¦ologies langagi¨¨res dans un tribunal non officiellement multilingue %A Hoffman %A Katherine %J - %D 2015 %R https://doi.org/10.7202/1034758ar %X Au Maroc, les tribunaux demeurent le Saint Graal des militants amazighs qui souhaitent la l¨¦gitimation institutionnelle du tamazight (langue berb¨¨re ou langue amazighe) et cherchent ¨¤ mettre fin aux discriminations linguistiques et ¨¤ la domination arabe dans les administrations. Les pratiques juridiques en langue vernaculaire tamazight ne sont r¨¦gies par aucune politique ¨¦tatique officielle, et c¡¯est plut£¿t la langue arabe qui domine les affaires judiciaires. Pourtant, comme je le soutiens dans le pr¨¦sent article, l¡¯£¿£¿£¿¨¦tat£¿£¿ emploie des individus, en particulier des juges et des officiers d¡¯¨¦tat civil, dont certains utilisent des vari¨¦t¨¦s r¨¦gionales de tamazight dans le cadre de leur travail, notamment pour enregistrer les mariages dans le cadre de tribunaux coutumiers ambulants, proc¨¦dures qui ont fait l¡¯objet de mes enqu¨ºtes sur le terrain et d¡¯entrevues. Les pratiques et les id¨¦ologies langagi¨¨res des juges m¨¦ritent l¡¯attention de quiconque souhaite ¨¦tudier l¡¯¨¦conomie de la langue dans la politique marocaine, notamment en raison du statut ¨¦lev¨¦ de ces repr¨¦sentants de l¡¯¨¦tat et du respect dont ils sont aur¨¦ol¨¦s. Le personnel juridique ob¨¦it aux n¨¦cessit¨¦s politiques en fonction de contraintes et de possibilit¨¦s locales£¿¨C£¿notamment linguistiques£¿¨C£¿et, ce faisant, contribue ¨¤ modeler l¡¯ensemble des choix politiques en mati¨¨re de langue au Maroc %U https://www.erudit.org/en/journals/as/2015-v39-n3-as02327/1034758ar/