%0 Journal Article %T ¨¦crire sur Facebook, ou les sentiers de la reconnaissance %A Achour Kallel %A Myriam %J - %D 2016 %R https://doi.org/10.7202/1036372ar %X En Tunisie, l¡¯ordre politico-graphique est clair : la langue arabe, seule langue reconnue dans la Constitution, s¡¯exprime par l¡¯alphabet arabe, le fran£¿ais par l¡¯alphabet latin, les chiffres servent ¨¤ exprimer des grandeurs et le tunisien n¡¯a pas de visibilit¨¦ officielle ¨¤ l¡¯¨¦crit. Les ¨¦critures des Statuts sur Facebook, en revanche, d¨¦fient ces arrangements. Les limites de ces usages y sont laches, les graphies emm¨ºl¨¦es, les arrangements r¨¦vis¨¦s et le tunisien ¨¦crit appara£¿t, se r¨¦pand et se normalise. Je propose de comprendre ces ¨¦critures comme des expressions d¡¯une citoyennet¨¦ horizontale engageant un processus de reconnaissance d¡¯une langue qui n¡¯a pas de visibilit¨¦ officielle ¨¤ l¡¯¨¦crit. Facebook devient ainsi un espace de remise en question du r£¿le de l¡¯¨¦tat dans sa d¨¦finition d¡¯une forme scripturaire de citoyennet¨¦. Je soutiens, enfin, que les processus de reconnaissance ne sont pas n¨¦cessairement ¨¦tay¨¦s par des pratiques de luttes et de revendications mais qu¡¯ils peuvent se d¨¦rouler de mani¨¨re relativement banale et informelle %U https://www.erudit.org/en/journals/as/2016-v40-n1-as02502/1036372ar/