%0 Journal Article %T La Quarantaine de Le Cl¨¦zio et le vertige intertextuel %A Madeleine Borgomano %J Cahiers de Narratologie %D 2006 %I CIRCPLES %R 10.4000/narratologie.317 %X Le terme de vertige employ¨¦ par M. Schneider convient particuli¨¨rement pour qualifier les jeux de l¡¯intertextualit¨¦ dans La Quarantaine de Le Cl¨¦zio, m¨ºme en la limitant aux textes effectivement cit¨¦s. Intertexte essentiel, et trop ¨¦vident, Robinson n¡¯est nomm¨¦ qu¡¯une fois. L¡¯¨¦pigraphe, la chanson du voleur et les r¨¦f¨¦rences aux textes sacr¨¦s hindous rattachent le roman ¨¤ l¡¯Inde et ¨¤ ses valeurs, qui constituent l¡¯un des p les signifiants, le c t¨¦ des parias que L¨¦on (le Disparu), narrateur second, ¨¦pousera en m¨ºme temps que Suryavati. Un autre aspect de l¡¯intertexte se rattache aux deux figures de Rimbaud, le jeune voyou de Paris et l¡¯homme malade d¡¯Aden. Le renvoi implicite ¨¤ la formule Je est un autre accentue les complexit¨¦s de l¡¯¨¦nonciation et les glissements de l¡¯identit¨¦. Les tr¨¨s nombreuses citations de po¨¨mes soulignent la tendance po¨¦tique plus que narrative de l¡¯¨¦criture de Le Cl¨¦zio. Tandis que les citations du journal d¡¯un botaniste r¨¦v¨¨lent la nostalgie d¡¯un discours descriptif savant et neutre. Ainsi, le vertige intertextuel manifeste et multiplie les contradictions dynamiques qui animent l¡¯¨¦criture de Le Cl¨¦zio et contribuent ¨¤ la production du sens. %U http://narratologie.revues.org/317