%0 Journal Article %T Andrej Tarkovskij en France : le dernier exil europ¨¦en du cin¨¦aste %A Nicolas Planchard %J Slavica Bruxellensia : Revue Polyphonique de Litt¨¦rature, Culture et Histoire Slaves %D 2012 %I Universit¨¦ Libre de Bruxelles %R 10.4000/slavica.1080 %X Depuis le Lion d'or obtenu par L'Enfance d'Ivan ¨¤ Venise en 1962, l'Europe m¨¦diatise les talents du cin¨¦aste sovi¨¦tique Andre Tarkovski. De 1966 ¨¤ 1986, c'est alors le festival de Cannes qui se mobilise en faveur de films mal aim¨¦s (Andre Roublev, Stalker) par les dirigeants d'URSS. Si Andrej Tarkovskij incarne la figure cin¨¦matographique de l'artiste russe, attach¨¦ ¨¤ sa terre (les bois du Miroir) et fier de ses racines spirituelles (le pouvoir des ic nes), l'Europe constitue un territoire protecteur et hospitalier. Qu'il s'agisse de journalistes (Serge Daney pour Lib¨¦ration), d'institutions (festival de Cannes, Minist¨¨re fran ais de la culture) ou de personnalit¨¦s du cin¨¦ma (Daniel Toscan du Plantier chez Gaumont), l'artiste est non seulement reconnu mais surtout soutenu ¨¤ l'Ouest. Malgr¨¦ les amples budgets de ses films sovi¨¦tiques, les pressions id¨¦ologiques ¨¦puisent Tarkovskij qui finit par s'installer en Italie au milieu des ann¨¦es 1980. Refusant de rentrer ¨¤ Moscou, le cin¨¦aste est d¨¦sormais ¨¦paul¨¦ par des comit¨¦s de soutiens dans son combat pour faire sortir son fils d'URSS. Affrontant un grave cancer aux premiers jours de l'ann¨¦e 1986, l'artiste est soign¨¦ ¨¤ Paris tandis que les autorit¨¦s fran aises facilitent la venue de son fils. Le r¨¦alisateur avait peu d'attaches personnelles avec la France mais c'est ¨¤ Paris, parmi ses soutiens et ceux qui le tenaient pour un cin¨¦aste de tout premier plan que Tarkovskij est enterr¨¦ aux premiers jours de l'ann¨¦e 1987. %K cin¨¦ma russe %K cin¨¦ma sovi¨¦tique %K exil %K France %K URSS %K Italie %K XXe si¨¨cle %K communisme %K Guerre froide %U http://slavica.revues.org/1080