%0 Journal Article %T Nouveaux et anciens espaces de circulation internationale au Maroc Large North African Cities as New Stops and Steps for Subsaharian Transnational Migrants %A Mehdi Alioua %J Revue des Mondes Musulmans et de la M¨¦diterran¨¦e %D 2012 %I Universit¨¦ de Provence %R 10.4000/remmm.4113 %X Si la migration transnationale des africains subsahariens vers l¡¯Europe d¨¦bute de mani¨¨re h¨¦t¨¦roclite, en terme de lieux, de raisons et de situations, une fois partis de chez eux avec un projet migratoire personnel, ces acteurs se r¨¦organisent collectivement durant les ¨¦tapes qui rythment leur p¨¦riple. Durant ces ¨¦tapes, ces individus se reconnaissent entre eux et coop¨¨rent, cr¨¦ant peu ¨¤ peu une histoire commune, une aventure : leur projet migratoire et leur mode migratoire se ressemblent et les rassemblent. Une fois le Sahara franchi, les trans-migrants subsahariens s¡¯ancrent dans les soci¨¦t¨¦s maghr¨¦bines en greffant leurs propres circulations sur celles des populations locales. Au Maroc, ce sont les populations vivant dans les lieux de rel¨¦gation socio¨¦conomique (populations ayant elles aussi une relation ¨¦troite avec la migration), notamment celles des quartiers populaires p¨¦riph¨¦riques de Rabat, Casablanca ou Tanger, qui traitent et int¨¨grent les ph¨¦nom¨¨nes du passage et de l¡¯installation plus ou moins temporaire de ces nouveaux venus. Dans ces quartiers, qui sont le produit de l¡¯arriv¨¦e de migrants de l¡¯int¨¦rieur, se superposent alors des formes de mobilit¨¦s et des logiques et strat¨¦gies migratoires h¨¦t¨¦roclites. Ces dynamiques migratoires montrent combien cette alt¨¦rit¨¦ introduite par le bas au Maghreb, par des populations en constantes mobilit¨¦, agit sur les soci¨¦t¨¦s locales et sur la ville. Subsaharian transnational migrants going to Europe come from a variety of countries, have various motivations, may have experienced quite different situations. However, once away from home, they reorganize collectively in the stopping places which constitute steps in their long journey. In each of these stops and steps, they get to acknowledge their resemblance and to cooperate, thus progressively building up a common story, or ¡°adventure¡±: the migration project and techniques they share make them share more.Once across the Sahara, the Subsaharian trans-migrants stick to the Maghrebi societies by grafting their own circulations on those of the local populations. In Morocco, the populations who deal with the passing and the more or less durable settling of these newcomers are the ones living in socioeconomic relegation areas, such as the poorer suburbs of Rabat, Casablanca or Tangiers; these populations know what migration is about, as they are themselves the product of a continuous arrival of inland migrants. The neighborhoods we studied therefore are constituted of a superposition of varied forms of mobility and migration logics and strategies. T %U http://remmm.revues.org/4113