%0 Journal Article %T A quoi servent les partis tunisiens ? What purpose do political parties serve in Tunisia? %A C¨¦lina Braun %J Revue des Mondes Musulmans et de la M¨¦diterran¨¦e %D 2011 %I Universit¨¦ de Provence %R 10.4000/remmm.2862 %X Examinant les rouages et les m¨¦canismes d¡¯un champ politique en situation de mono-pole, l¡¯article se penche sur les limites et les apories du paradoxe suivant : l¡¯espace du d¨¦bat politique tunisien se r¨¦tr¨¦cit d¡¯autant que le syst¨¨me progresse formellement en conformit¨¦ avec les ¨¦l¨¦ments proc¨¦duraux d¡¯un syst¨¨me d¨¦mocratique parlementaire. Aujourd¡¯hui pr¨¦sents au Parlement, les partis politiques n¡¯ont jamais ¨¦t¨¦ aussi utiles au gouvernement et inutiles ¨¤ l¡¯opposition. Cette contradiction s¡¯explique par le r le de vitrine symbolique int¨¦rieure et ext¨¦rieure que joue le syst¨¨me partisan tunisien. Au gr¨¦ de l¡¯histoire de l¡¯h¨¦ritage destourien, de l¡¯institutionnalisation d¡¯un syst¨¨me de parti unique et des oppositions et contestations qu¡¯il a suscit¨¦es, l¡¯analyse propose une typologie des organisations politiques et de leurs dimensions plus ou moins dissidentes en posant les deux questions suivantes : pourquoi le r¨¦gime a-t-il permis depuis 1994 l¡¯entr¨¦e au parlement de formations diverses ? Comment dans un contexte d¡¯encadrement et de contr le des organisations partisanes la demande de participation politique des citoyens peut-elle s¡¯exprimer ? This article examines the workings and mechanics of a single party political system, and con-siders the limits and contradictions of the following paradox: The space allowed for political debate in Tunisia is so narrow as to cause the system to function formally and procedurally as a democratic, parliamentary system. The presence of political parties in Parliament has never been so useful to the government and useless to the opposition. This contradiction is explained by the symbolic nature of the interior and exterior displays of the Tunisian party system. Through the study of the Destourian heritage, the institutionalisation of a single party system and the resulting oppositions and disputes, we offer a typology of the political organizations and their more or less dissenting positions and raise two questions : Why has the administration allowed various groups to be admitted to Parliament since 1994 ? And, faced with the dominant party organization, how should citizen demands for political participation be expressed ? %U http://remmm.revues.org/2862