%0 Journal Article %T La ¦Õ¦É¦Ë¦Ï¦Ò¦Ó¦Ï¦Ñ¦Ã ¦Á chez Fronton, une vertu sans ¨¦quivalent latin ? Is ¦Õ¦É¦Ë¦Ï¦Ò¦Ó¦Ï¦Ñ¦Ã ¦Á in Fronto a virtue without Latin equivalent? La ¦Õ¦É¦Ë¦Ï¦Ò¦Ó¦Ï¦Ñ¦Ã ¦Á di Frontone: una virt¨´ senza esatto equivalente latino? %A Sophie Aubert %J Aitia : Regards sur la Culture Hell¨¦nistique au XXIe Si¨¨cle %D 2011 %I ENS ?ditions %R 10.4000/aitia.179 %X Oscillant entre deux acceptions ¨C l¡¯amour d¡¯un ¨ºtre vivant pour sa prog¨¦niture ou, chez les auteurs chr¨¦tiens, l¡¯affection vive - la philostorgia ne semble pas dot¨¦e d¡¯un ¨¦quivalent latin exact : dans leur correspondance, Cic¨¦ron puis Fronton emploient en effet ce terme grec sans le traduire. L¡¯Arpinate en r¨¦¨¦labore le sens, grace ¨¤ l¡¯apport du sto cisme, pour le rattacher ¨¤ l¡¯amour du genre humain (philanthr pia) par le biais de la th¨¦orie de l¡¯oik¨¦i sis (ou appropriation ), d¨¦montrant ainsi que l¡¯affection des parents pour leurs enfants est ancr¨¦e dans la nature et que l¡¯aptitude de l¡¯homme ¨¤ vivre en soci¨¦t¨¦, par cons¨¦quent, est elle aussi naturelle, selon un raisonnement expos¨¦ au livre III du De Finibus, ouvrage contemporain du premier emploi du mot philostorgia dans les lettres de Cic¨¦ron. Quant au ma tre de rh¨¦torique de Marc Aur¨¨le, il souligne son incapacit¨¦ ¨¤ traduire ce mot tout en l¡¯associant ¨¤ la franchise dans l¡¯affection ainsi qu¡¯¨¤ une intimit¨¦ quasi familiale et en d¨¦plorant que cette vertu f t absente du c ur des Romains, plus pr¨¦cis¨¦ment sans doute des courtisans de son ¨¦l¨¨ve imp¨¦rial. Or si ce dernier, dans ses Pens¨¦es, exprime le m¨ºme regret face ¨¤ la duret¨¦ et ¨¤ l¡¯hypocrisie de son entourage, il r¨¦interpr¨¨te la philostorgia ¨¤ la lumi¨¨re de la philosophie du Portique puisqu¡¯il la rattache non seulement ¨¤ la bont¨¦ (eumeneia), l¡¯une des subdivisions de l¡¯¨¦motion positive qu¡¯est le d¨¦sir rationnel (ou boul¨ºsis), mais aussi ¨¤ la philanthr pia, et qu¡¯il bannit l¡¯ironie au profit d¡¯une sinc¨¦rit¨¦ indispensable ¨¤ l¡¯affection, faisant ici ¨¦cho au portrait du sage sto cien tel que le dresse Stob¨¦e. Ainsi Marc Aur¨¨le tire-t-il profit ¨¤ la fois des le ons de son professeur et de l¡¯enseignement des philosophes du Portique. Oscillating between two meanings - the love of a living being for its offspring, or among Christian authors, the deep affection - the philostorgia seems to have no exact equivalent in Latin : in their correspondence indeed, both Cicero and Fronto use this term without Greek translation. On the one hand Cicero reelaborates its meaning, thanks to the contribution of Stoicism, and links it to the love of mankind (philanthropia) through the theory of oikeiosis (or ¡°appropriation¡±) and thus demonstrates that the affection of parents for their children is rooted in nature and that the ability of human beings to live in society, therefore, is also a natural one, according to an argumentation in De Finibus 3, a work that is contemporary from the first use of the word philostorgia in the letters of Cicero. On the other hand Fronto emp %K philostorgia %K affection %K stoicism %K Cicero %K Fronto %K Marcus Aurelius %K philanthropia %K Greco-Latin translation %K sto cisme %K philostorgia %K affection %K Cic¨¦ron %K Fronton %K Marc Aur¨¨le %K philanthr pia %K traduction gr¨¦co-latine %K stoicismo %K philostorgia %K affetto %K Cicerone %K Frontone %K Marco Aurelio %K philanthropia %K traduzione greco-latina %U http://aitia.revues.org/179