%0 Journal Article %T Utopies ¨¤ Rakai Utopias in Rakai. Property taxe and international investments %A Claire M¨¦dard %A Val¨¦rie Golaz %J Transcontinentales : Soci¨¦t¨¦s, Id¨¦ologies, Syst¨¨me Mondial %D 2011 %I Fondation de la Maison des Sciences de l'Homme %X En 2011, dans un article paru dans la presse, les habitants de la r¨¦gion de la Kagera, dans le Sud-Ouest de l¡¯Ouganda, r¨¦clament l¡¯usage de terres bloqu¨¦es au nom d¡¯un projet de zone franche qui ne se concr¨¦tise pas. Il s¡¯agit d¡¯un projet ambitieux : le Gouvernement ougandais a ¨¦t¨¦ sollicit¨¦ pour donner 500 km2 afin de contribuer ¨¤ la cr¨¦ation de la nouvelle Hong Kong de l¡¯Afrique ou d¡¯ une autre Dubai . En septembre 2005, le pr¨¦sident ougandais donne des directives pour mettre les terres demand¨¦es ¨¤ la disposition de la soci¨¦t¨¦ promotrice du projet. En janvier 2006, un accord est sign¨¦ entre le Gouvernement et cette compagnie par le ministre des Investissements de l¡¯¨¦poque. Puis en d¨¦cembre 2007, dans un revirement inattendu, le projet est officiellement suspendu par la mise en place d¡¯une commission d¡¯enqu¨ºte, commandit¨¦e par le pr¨¦sident en personne. En effet, le lien entre ce projet et un mouvement religieux est parvenu ¨¤ l¡¯attention du public. Ce mouvement religieux, pr¨¦sent ¨¤ la fois dans le district de Rakai en Ouganda et en Am¨¦rique du Nord, est d¨¦crit dans des termes contrast¨¦s : secte localement en Ouganda, associ¨¦e ¨¤ des rituels ¨¦tranges (tels que la pr¨¦servation des corps), et religion New Age pr nant ¨¤ des adeptes nord-am¨¦ricains un syncr¨¦tisme religieux entre Asie et Afrique, une alimentation v¨¦g¨¦tarienne et l¡¯¨¦cologie. Son leader spirituel est ¨¤ l¡¯origine de cette vision d¡¯une cit¨¦ moderne au c ur d¡¯une Afrique renouant avec ses racines, Sseesamirembe. Certains des adeptes du mouvement qui font la promotion du projet de zone de libre-¨¦change sont bien introduits au sein de l¡¯¨¦tat. Aux ¨¦chelles locales, nationales et internationales, alors que la commission d¡¯enqu¨ºte n¡¯a pas rendu son verdict, des tractations pour obtenir de la terre et des investissements se poursuivent, 10 ou 20 km2 sont allou¨¦s au projet en 2008. En 2008 encore, un accord avalis¨¦ par des officiels de rang ¨¦lev¨¦ des Gouvernements ougandais et chinois stipule qu¡¯une soci¨¦t¨¦ chinoise s¡¯est engag¨¦e ¨¤ construire la ville a¨¦roportuaire sur le lac Victoria. Dans cet accord, le r le cl¨¦ de Liu Jianjun du Hebei province Bureau of Foreign Trade Promotion, promoteur de l¡¯id¨¦e d¡¯une paysannerie chinoise en Afrique ( villages de Baoding ), est soulign¨¦. Nous sommes bien loin du compte, mais les 500 km2 annonc¨¦s pour le projet restent la r¨¦f¨¦rence de ses promoteurs. Les visites officielles se succ¨¨dent ¨¤ Rakai, officiels chinois, repr¨¦sentants de l¡¯¨¦tat : la derni¨¨re en date est celle du porte-parole de l¡¯assembl¨¦e, en juillet 2011, au cours de laquelle le blocage est %K China %K land deals %K land titles %K neopatrimonial State %K New Age religion %K Uganda %K virtual %K free trade zone %K ¨¦tat n¨¦opatrimonial %K religion New Age %K titres de propri¨¦t¨¦ %K transactions fonci¨¨res %K virtuel %K zone franche %K Ouganda %K Chine %U http://transcontinentales.revues.org/1091