%0 Journal Article %T Pourquoi Hume et Kant ont eu tort de rejeter la th¨¦ologie naturelle %A Richard Swinburne %J Th¨¦oR¨¨mes : Enjeux des Approches Empiriques des Religions %D 2012 %I Universit¨¦ de Gen¨¨ve %R 10.4000/theoremes.292 %X La th¨¦ologie naturelle faisait partie de la tradition philosophique occidentale jusqu¡¯¨¤ ce que Hume et Kant affirment qu¡¯il y a des limites fondamentales ¨¤ l¡¯intelligibilit¨¦, ou au moins au savoir possible, de ce qui d¨¦passe l¡¯exp¨¦rience ; et donc qu¡¯il ne peut exister d¡¯arguments solides partant du monde naturel et concluant ¨¤ l¡¯existence de Dieu. Je d¨¦fends que, bien que nos concepts doivent en effet ¨ºtre d¨¦riv¨¦s de notre exp¨¦rience, ils peuvent avoir une application bien au-del¨¤ de notre exp¨¦rience ; et que la science moderne nous a montr¨¦ comment des th¨¦ories ¨¤ propos de choses au-del¨¤ de notre exp¨¦rience pouvaient ¨ºtre rendues probables par les donn¨¦es de l¡¯exp¨¦rience. Un point important dans les arguments de Hume et de Kant est que le concept de ¡®cause¡¯ n¡¯a d¡¯application que pour les successions r¨¦guli¨¨res d¡¯¨¦v¨¦nements observables. J¡¯argumente contre eux en montrant que, puisque nous d¨¦rivons originairement ce concept de notre propre exp¨¦rience quand nous sommes cause d¡¯¨¦v¨¦nements, son application n¡¯est en aucun cas limit¨¦e aux successions r¨¦guli¨¨res d¡¯¨¦v¨¦nements observables. J¡¯en conclus que les arguments de Hume et Kant n¡¯ont pas du tout de force pour montrer l¡¯impossibilit¨¦ d¡¯une th¨¦ologie naturelle solide. %U http://theoremes.revues.org/292