%0 Journal Article %T La ville en tant que corps : m¨¦taphores corporelles de l¡¯espace urbain %A Roc¨ªo Pe£¿alta£¿Catal¨¢n %J Trans : Revue de Litt¨¦rature G¨¦n¨¦rale et Compar¨¦e %D 2011 %I Universit¨¦ Sorbonne Nouvelle %X Une des m¨¦taphores classiques consiste ¨¤ comparer la ville au corps, ¨¤ un organisme vivant. La ville est, en effet, un ¨ºtre vivant qui grandit, change, se modifie en fonction des ¨¦v¨¦nements historiques, sociaux, politiques, culturels, etc. Ainsi, plusieurs noms et qualificatifs du domaine de l¡¯anatomie humaine sont appliqu¨¦s ¨¤ la ville, comme par exemple le c ur de la ville, le centre n¨¦vralgique ; les art¨¨res ; les parcs, jardins et espaces verts deviennent les poumons de la grande ville ; et le march¨¦, d¡¯apr¨¨s le titre du roman d¡¯¨¦mile Zola, devient Le Ventre de Paris. Quelques s¨¦mioticiens, comme Roland Barthes ou Italo Calvino, font allusion ¨¤ cette conception de la ville en tant qu¡¯¨ºtre vivant. D¡¯autre part, la m¨¦tropole postmoderne appara t comme un espace d¨¦shumanis¨¦, un lieu d¨¦pourvu d¡¯affectivit¨¦, qui a perdu sa signification anthropologique, ce qui est ¨¤ l¡¯origine du terme non-lieu de Marc Aug¨¦. Una de las met¨¢foras cl¨¢sicas consiste en comparar la ciudad con el cuerpo, con un organismo viviente. La ciudad es, en efecto, un ente vivo, que crece, cambia, se modifica en funci¨®n de los acontecimientos hist¨®ricos, sociales, pol¨ªticos, culturales, etc. Asimismo, son numerosos los nombres y calificativos relacionados con la anatom¨ªa humana que se aplican a la ciudad: como, por ejemplo, el coraz¨®n de la ciudad, el centro neur¨¢lgico; las arterias; los parques, jardines y zonas verdes se convierten en el pulm¨®n de la ciudad; e incluso existe el vientre de la ciudad,el mercado, seg¨²n el t¨ªtulo de la novela de ¨¦mile Zola El vientre de Par¨ªs. Algunos semi¨®logos, como Roland Barthes o Italo Calvino, hacen alusi¨®n a esta concepci¨®n de la ciudad como ser vivo. Por otra parte, la metr¨®poli posmoderna aparece como un espacio deshumanizado, un lugar vac¨ªo de afectividad, que ha perdido toda carga antropol¨®gica, originando lo que Marc Aug¨¦ denomina no-lugar . %U http://trans.revues.org/454