%0 Journal Article %T Promotion de la prostitution et lutte contre l¡¯homosexualit¨¦ dans les camps de concentration nazis %A R¨¦gis Schlagdenhauffen-Ma£¿ka %J Trajectoires %D 2009 %I Centre Interdisciplinaire d'Etudes et de Recherches sur l'Allemagne (CIERA) %X Les camps de concentration nazis, n¡¯¨¦taient pas des institutions mixtes. En 1942, un nouveau Kommando fut cr¨¦¨¦ au camp de femmes de Ravensbr¨¹ck : le Sonderbau. Les femmes qui y furent affect¨¦es ¨¦taient ensuite transf¨¦r¨¦es vers les grands camps de concentration pour hommes (Buchenwald, Neuengamme, Sachsenhausen, Dachau, etc.) afin d¡¯y travailler pour une dur¨¦e de six mois, en tant que prostitu¨¦e. L¡¯acc¨¨s au Sonderbau, au bordel ¨¦tait r¨¦serv¨¦ ¨¤ une minorit¨¦ d¡¯intern¨¦s. Seuls les d¨¦tenus (hommes) les plus m¨¦ritants, avaient le droit de s¡¯y rendre. Cette mesure avait officiellement pour objectif d¡¯augmenter la productivit¨¦ des intern¨¦s. Dans cet article de synth¨¨se, nous mettrons en lumi¨¨re les conditions sociales de r¨¦apparition du bordel dans la m¨¦moire des camps. D¡¯un point de vue th¨¦orique, les paradigmes sociologiques de la m¨¦moire collective seront employ¨¦s. Aussi, nous verrons dans quelle mesure les bordels s¡¯inscrivent dans le cadre d¡¯une politique ¨¦tatique de r¨¦gulation de la sexualit¨¦ dont les camps de concentration sont parties li¨¦es, nous examinerons le sort des femmes d¨¦port¨¦es affect¨¦es au Sonderbau, enfin, nous consid¨¦rerons l¡¯hypoth¨¨se selon laquelle les bordels ont aussi ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦s en tant que mesure de lutte contre les relations homosexuelles dans les camps. Die nationalsozialistischen Konzentrationslager (KZ) waren keine gemischtgeschlechtlichen Institutionen. 1942 wurde im Frauen-KZ Ravensbr¨¹ck ein neues Kommando eingerichtet: der sog. Sonderbau¡°. Hier wurden Frauen ausgew hlt, die anschlie end auf M nner-KZs wie Buchenwald, Neuengamme, Sachsenhausen oder Dachau, wo ebenfalls solche Sonderbaue¡° er ffnet worden waren, verteilt wurden, um dort sechs Monate lang als Prostituierte zu arbeiten. Nur ein ausgew hlter Kreis von M nnern hatte Zugang zum Sonderbau, d. h. zum Lagerbordell. Offiziell als Leistungsanreiz und Ma nahme zur Steigerung der Produktivit t der H ftlingsarbeit gedacht, wurden die sexuellen Zwangsdienste der Frauen als eine Pr mie angesehen, in deren Genuss nur diejenigen kommen konnten, die sich durch besondere Arbeitsleistungen ausgezeichnet hatten. Im Zentrum des Textes steht zun chst eine Auseinandersetzung mit jenen sozialen Bedingungen, die es erm glichten, dass die Existenz der Lagerbordelle im kollektiven Ged chtnis der KZ wieder auftauchen konnten. Maurice Halbwachs¡¯ Theorie des kollektiven Ged chtnisses bildet daf¨¹r den wichtigsten Ankn¨¹pfungspunkt. Gefragt wird desweiteren, auf welche Weise sich die Lagerbordelle der KZ in eine nationalsozialistische Politik der Regulierung von Sexualit t einschrieben. Zu %U http://trajectoires.revues.org/109