%0 Journal Article %T (Re)produire, marquer et (s¡¯)approprier des lieux (publics) de ville par les mots ou comment les murs (d¨¦)font les langues ¨¤ Dschang %A JB Tsofack %J Africa Development %D 2010 %I %X Dans cette contribution, nous voulons interroger ce d¨¦sordre linguistique dans une ville camerounaise marqu¨¦e comme on le sait du sceau du plurilinguisme. Autrement dit, il est question de voir comment les murs (enseignes murales ou publiciaires) y font les langues, c¡¯est¨¤- dire, construisent des pratiques linguistiques h¨¦t¨¦rog¨¨nes, mais aussi comment ces m¨ºmes murs d¨¦font les langues, les modifient de mani¨¨re inconsciente et permanente , ou, ¨¤ contrario, comment les langues font ou d¨¦font les murs. On est donc ainsi amen¨¦ ¨¤ constater que l¡¯espace public est aussi un espace discursif et le lieu m¨ºme du d¨¦sordre linguistique o¨´ ce qui est important, ce n¡¯est pas ce que les gens parlent ou ¨¦crivent, mais comment ils parlent et ¨¦crivent, communiquent dans ce d¨¦sordre, ou malgr¨¦ ce d¨¦sordre, voire m¨ºme grace ¨¤ ce d¨¦sordre , comment les langues ont mise en sc¨¨ne et s¡¯affichent publiquement. Nous partons de l¡¯observation indirecte des pratiques linguistiques faite sur un corpus non sollicit¨¦ d¡¯¨¦nonc¨¦s publicitaires (toponymes, enseignes diverses) recueillis lors d¡¯une enqu¨ºte de terrain men¨¦e en 2007 dans la ville de Dschang. Cette m¨¦thodologie rel¨¨ve dans l¡¯ensemble, de l¡¯Analyse du Discours telle que l¡¯ont pens¨¦e Bulot et Veschambre (2006b), c¡¯est-¨¤-dire, une analyse du proc¨¨s d¡¯appropriation de l¡¯espace , de son marquage langagier. %U http://www.ajol.info/index.php/ad/article/view/70209